L'hôtel de ville, plus communément appelé la « mairie » dans nos contrées rurales, reste un lieu essentiel pour la communauté. Outre son rôle administratif, ce bâtiment est un espace de vie, d’écoute et d’échange - nos anciens ne nous contrediront pas, ils ont enfin retrouvé leurs bancs - ! C’est au 19ème siècle que germe l’idée d’ériger un hôtel de ville à St André de Sangonis. 


 

Un premier projet est entériné par le Conseil Municipal par une délibération du 10 décembre 1826. Celui-ci se compose d’une Maison Commune et d’une halle. Le maire était alors Monsieur J. A. ESTORC-MAS. Malheureusement, le préfet trouva que le projet était trop onéreux et il fut abandonné (devis estimatif : 16 574,76 francs). Ce n’est que plusieurs années plus tard, sous le mandat de Monsieur Fulcrand DELEUZE, que l’idée est relancée.

Dans la délibération du 8 novembre 1840, le maire évoque le 1er projet, en indiquant que les besoins ont évolué depuis et qu’il est nécessaire d’ajouter à la construction de la Maison Commune et de la halle, deux classes - une pour les garçons et une pour les filles -. Louis CORVETTO, architecte de Montpellier, signe les plans de la Maison commune, qui sera implantée à l’extrémité nord de la place publique. La construction de la bâtisse, qui rappelle la maison consulaire de Pézenas, nécessitera un investissement estimé à 18 800 francs. 

Le cahier des charges est signé par lemaire, M.MARSAL, et l’architecte le 27 septembre 1846. Il sera signé par le préfet de Lodève le 8 octobre 1846 et par le préfet de l’Hérault le 9 octobre1846. Le procès verbal d’adjudication est signéle 24 janvier 1847, puis est approuvé par le préfet de Lodève (10 févier 1847) et le préfet de l’Hérault (11 février 1847). Monsieur DURAND, de Clermont l’Hérault s’est vu attribuer le chantier pour laréalisation de la maçonnerie.Les différents rapports de chantiers prouvent que la construction ne s’estpas faite sans mal.

En effet, le difficile montage financier du projet et les vices de construction, n’ont permis un achèvement des travaux que vers 1860 pour un coût final de 26 756,51 francs. Mais dès 1888, la construction montre des signes inquiétants de faiblesse, et il est envisagé des réparations importantes pour assurer la sécurité de l’immeuble. Dans la délibération du 19 juin 1888, Monsieur Léon MICHEL, maire, écrivait : « La voûte de la halle sur laquelle se trouve la salle du conseil a subi par suite de l’écartement de la façade principale une dépression considérable qui pourrait, tôt ou tard, en amener l’effondrement. Il convient donc de démolir cette voûte, la remplacer par un plancher en fer, et comme conséquence procéder à tous les travaux d’appropriation jugés indispensables ». 

Les travaux, réalisés par Monsieur GALIBERT, de St André, ont été achevés en janvier 1890, pour un coût de 18 653,14 francs. 100 ans plus tard, le maire, Gérard DELFAU, et le Conseil Municipal, décident de fêter l’anniversaire de la Maison commune. Sa rénovation faitd’elle un lieu plus fonctionnel, plus et plus transparent, au service de la population. Les travaux ont débuté en décembre 1988 et se sont achevés en avril 1989. Leur montant s’élève à 1 075 900 francs, l’architecte est Monsieur J. F. AZAÏS. Le 8 juillet 1989, les St Andréens sont conviés à fêter le bicentenaire de la Révolution (création de l’esplanade devant la nouvelle poste) et le centenaire de la Maison Commune rénovée. C’est un progrès considérable. Mais rapidement se pose le problème de l’accessibilité pour les personnes âgées ou handicapées, les mamans avec lespoussettes qui ne peuvent facilement parvenir à l’étage, tant l’escalier estraide… Par ailleurs, la croissance de la population et l’extension des compétences de la collectivité territoriale exigent que de nouveaux locaux soient mis au service du personnel.