Son demier mandat a cessé en 2008. apres Vingt-huit années d‘exercice au Sénat. Gerard Delfau, 75 ans. était a I’honneur, mercredi 13 mars 2013 dans les salons dorés du Palais du Luxembourg. L’ancien maire de Saint-André-de-Sangonis, qui partage sa vie entre Pézenas et la rive gauche parisienne, s’est vu remettre les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur, des mains méme du maire des lieux, le president Jean-Pierre Bel. Je le connais depuis longtenps et suis trés admiratif de son action. Il prend les dossiers à bras le corps comme les questions du monde rural, des services publics, dans un département  voisin du mien , confiait l’élu ariégeois.  J 'étais non seulement d’accord pour lui remettre la Légion d’honneur mais heureux de le faire.

"Je suis trés admiratif de sa fonction"

Jean-Pierre Bel, président du Sénat
 

Sur l’estrade, Gérard Delfau, ne dissimulait pas son émotion, tout en déroulant un discours  trés solennel,  remerciant ses « maîtres » du lycée Joffre de Montpellier, l’agrégé de lettres classiques, un temps universitaire n’a pas manqué d’évoquer ses premiers actes polifiques aux cotés des socialistes  du futur président Mittérrand et son rôle lors du Congrés d'Epinay 1971. Mais aussi son rattachement, à la fin des années quatre-vingt-dix au rassemblement démocratique et social  européen . "Un groupe atypique  de radicaux de gauche et radicaux  de la droite humaniste et républicaine"

L’homme avait peu gouté les pratiques des sections socialistes de l’Hérault, qui s’apprétaient à désigner un "aparatchik ". Un certain Georges Fréche. « Et puis je n’ai jamais été impressionnable », glissait-il en aparté. Devant ses amis, compagnons de route  et personnalités politiques dont le président de la Cour des Comptes Didier Migaut, l’ex ministre Catherine Tasca ou l'ancien  président du Sénat Christian Poncelet .  Mais aussi son "chef"  politique, le patron du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet. Le sénateur honoraire a insisté sur la «laïcité »,, son cheval de bataille, clé de voûte de. la " libération des femmes " au Maghreb comme ailleurs. Et rendu hommage a toutes ces femmes " résistantes ",  "militantes ", à la sienne surtout, briévement adjointe à la culture à Pézenas en 2001, et à leur fille, énarque, "trop tôt disparue"

Rédaction: Caroline Derrien 

Photo: Philippe Dobrow