xxxxxxxxxxxxxxx < b:if cond='data:blog.url == data:blog.homepageUrl'> < meta content='présentation de la ville de Saint Andre de Sangonis' name='description'/> < /b:if> < meta content='ALL' name='ROBOTS'/>
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Michel Sulik vous souhaite la bienvenue à SANGONIS34.FR le site miroir de notre village, 32 rubriques, pour 80 pages à visiter. C'est ici pour votre plaisir. Textes et photos non libres de droit réservés à un usage privé... Merci
 
 
chapelle de Cambous

 
Un peu d’histoire
 
La première mention de Cambous se trouve dans le cartulaire de Saint-Guilhem (954-956) lors de la donation, par Teudbertus, de quatre manses, en faveur de l’abbaye de Gellone. En 1140 on précise le bornage de ces manses. En mars 1180, l’église proprement dite est donnée par Gaucelin de Montpeyroux, évêque de Lodève, à l’abbaye, contre une rente de deux sétiers de froment. Mais elle existait déjà sous l’abbatiat de Gérald (entre 999 et 1016). Le 2 Novembre 1270, les bénédictins de Saint Guilhem accordent une concession usufruitière du prieuré et de la manse de Bages à Jean Vaca, chapelain. Mais ce sont les cellériers (économes) de l’abbaye de Saint Guilhem qui en furent les prieurs définitifs. L’un d’eux, Etienne de Philippi rétrocédera en 1598 à Pierre de Philippi son parent, la seigneurie de Cambous à la suite des troubles causés par les guerres de religion.

Ce domaine est en roture. Il passe par alliance ou par vente aux Doumergous de Clermont, aux Guintard, Cros de Citerne, Arnale de Graves, Auguy de Vitry, Rouquet…Deux transactions de 1282 et 1284, déterminent en principe les charges et les devoirs de l’abbaye qui percevait les dîmes, des évêques (hauts justiciers), des seigneurs (bas et moyens justiciers), des communautés voisines et de leurs représentants (collecte des tailles à Saint André). Dans cette diversité administrative, chacun rejette sur l’autre la responsabilité du temporel de la paroisse ce qui, au 17ème siècle, multiplie les procès devant le parlement de Toulouse. La réunion de l’abbaye de Saint Guilhem à l’Evêché de Lodève clarifie la situation en 1783.
L’église actuelle ne remonte pas au-delà du 12ème siècle et son architecture a souvent été modifiée. Elle est dédiée à la nativité de la Vierge, fêtée le 8 septembre.


                 
 

Nous avons retrouvé trois visites pastorales :
 
- Le 19 février 1649, Jacques Favier, vicaire, ne réside pas à Cambous. Le presbytère doit être réparé, il faut boiser la toiture, mettre des vitres aux fenêtres et bâtir des fonds baptismaux.
- Le 5 Juin 1659, le cimetière n’est pas clos ; le presbytère joignant l’église est en bon état. Il y a 40 communiants.
- Le 18 octobre 1734, on signale qu’un tableau de la nativité est en très mauvais état. L’église est décrite comme très petite, pavée à moitié et menaçant ruine. Le couvert (toit) est « gâté ». On compte dans la paroisse 45 communiants et un maître d’école. Le curé de la paroisse est Pierre Bonnafé, curé de Saint-André.
- Le 8 février 1741 un devis de réparation de l’église fait état du percement d’une porte dans un mur en pierres de Pouzols, de la réalisation du pavage en briques et de la réfection du haut des murs et de la toiture. Le sable utilisé sera celui de l’Hérault et non de la Lergue.
En 1790, le prieuré est affermé pour 1050 livres. Cambous compte 70 habitants.
En l’an II de la République (1794) un inventaire, dressé par la municipalité de Saint-André, fait état de dégradations dans le presbytère qui communique avec l’église. Il y a un jardin. On répertorie les ornements et les métaux pour les fondre.
Le dernier inventaire de 1906 a suscité de vives protestations parce que les objets de culte avaient été donnés par les fidèles, sans la participation des fabriques de Saint-André et de Brignac.
Les derniers offices religieux (baptêmes, mariages et obsèques) se sont déroulés dans les années 1970.
Depuis lors, cet édifice est à l’abandon. Actuellement, il prend l’eau et menace ruine.


                  

« Objets inanimés avez-vous donc une âme ? » (Lamartine).
 
LLa vie de nos communes ne peut se réduire à des échanges économiques ou à des activités matérielles. Aujourd’hui on constate que les sites généalogiques sont très consultés, que de plus en plus de personnes veulent savoir d’où elles viennent. Or ce passé qui nous a façonnés, nous en trouvons la trace à la croisée des chemins. Un vieux mur d’enceinte, une stèle, un calvaire, un oratoire, une tombe … voilà que nos anciens se manifestent, nous laissent un signe de leurs préoccupations, de leurs souffrances, de leurs désirs, de leurs espoirs, de leurs croyances. Leur histoire nous interpelle et nous montre comment elle interfère avec notre histoire. Ces vestiges d’hier et d’avant-hier attestent une continuité de l’effort humain, nous rappellent que nous ne sortons pas de nulle part et que les efforts d’aujourd’hui ne sont efficaces que parce qu’ils s’ajoutent à ceux d’hier. Quel chemin parcouru depuis l’invention de la roue jusqu’à la conquête de l’espace ! Le présent s’éclaire à la lumière du passé. Depuis quelques années, toutes les communes de la région ont pris au sérieux le désir des citoyens de conserver en bon état les vestiges de notre histoire. Clermont l’Hérault a restauré Notre Dame du Peyrou et s’affaire autour de la chapelle des Pénitents, Saint-Jean-de-Fos a bien réhabilité le prieuré de Saint Geniès de Literie, Ceyras la chapelle d’Hortus, Montpeyroux la chapelle de Saint Etienne… Et Saint-André ?
En 2008, sous la pression de vieux Saint-Andréens, la municipalité inscrivit la chapelle de Cambous dans la liste des  bâtiments municipaux à restaurer d’urgence ; mais la tâche fut jugée si importante qu’il parut difficile de la réaliser dans le temps d’une seule mandature. Aussi, prenant exemple sur la méthode utilisée à Clermont pour la chapelle du Peyrou, une association type 1901 fut créée dans le but de :
- promouvoir la réhabilitation du site dans un cadre indépendant d’un cycle électoral
-  collecter des fonds de mécènes, ce que ne peut faire un service public.
Un montage financier a été mis en place et, en 2014, avec l’appui de l’association, la municipalité a pu présenter un projet crédible.



Etudes réalisées
 
En 2008, la municipalité de Saint-André-de-Sangonis a décidé de restaurer la chapelle Notre Dame de Cambous pour sauver cet édifice historique de la ruine et a projeté d’en faire un lieu de rencontre et de manifestations culturelles.
Pour cela, la mairie a sollicité le cabinet d’architectes EUPALINOS de Montpellier qui a rendu, le 25 septembre 2011,
une étude, préalable à la restauration. Cette étude conclut que :
- La couverture et le clocher sont à reprendre à 100%
- Les façades et fermetures sont à reprendre à 100%
- L’intérieur est vétuste ; la nef, comprend une belle voûte en pierres appareillées à restaurer entièrement
-  Pour accueillir du public, des réseaux et équipements particuliers sont à prévoir. Ces travaux sont prévus en deux phases :
* La première a pour but de mettre l’édifice hors d’eau et hors d’air. Cela nécessite la reprise des murs et du toit.
*  La deuxième concerne l’intérieur.
La première tranche est urgente. Selon les experts, la voûte pourrait s’écrouler si on ne la protège pas de la pluie.
La deuxième tranche pourrait être réalisée en plusieurs étapes étalées dans le temps.




 
Montage financier
 
Le 25 mars 2013 la municipalité de Saint-André signe une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée avec la Communauté de Communes de la Vallée de l’Hérault (CCVH) pour la réalisation de la première tranche de travaux. Selon cette convention, la CCVH négocie les subventions des divers organismes (CCVH, Conseil Général, Conseil Régional), gère la désignation du Maître d’œuvre, coordonne le paiement des entreprises, avec l’accord du Maître d’œuvre. La CCVH nomme Monsieur Gaël Chesnel responsable de l’opération. Après appel d’offre, Eupalinos est choisi comme Maître d’œuvre. Il établit un budget définitif à 172800 euros TTC. Après négociation et accord des divers organismes, le budget suivant (en euros TTC) est proposé :
 
CCVH 25% 42500
Conseil Général 25% 42500
Conseil Régional 20% 34000
Commune 30% 53800
Total 100% 172800



 
Début 2014, Monsieur Chesnel nous fait savoir que le conseil Général a décidé de supprimer les subventions aux communes de plus de 5000 habitants.
- Le 7 janvier 2014, l’association signe avec le Groupe GGL Aménagements une convention de mécénat pour une somme de 30000 euros destinée exclusivement à la chapelle de Cambous. Cette somme a été perçue par l’association en trois versements de 10000 euros.
-Le 3 mars 2014, l’association et la mairie signent une convention triennale d’objectifs :
-  L’association s’engage à percevoir de l’argent de mécènes et à le reverser à la mairie sous forme de dons exclusivement réservés à la chapelle de Cambous.
-  La mairie s’engage à affecter à la chapelle de Cambous les sommes reçues de l’association et des auteurs de subventions (CCVH et Conseil Régional).
- Le 6 mars 2014 la SELARL Eupalinos, maître d’œuvre de la première tranche de travaux, arrête le coût de la première tranche à 172800 euros et se déclare prête à choisir les entreprises. Les travaux pourraient débuter en octobre 2014. Leur durée est programmée sur 10 semaines.
Mais, après la défection du Conseil Général, la charge de la commune s’est alourdie et le budget se répartit ainsi :
CCVH 42500
Conseil Régional 34000
Commune 96300
Total 172800

 
 
Après réflexion, la municipalité décida de s’engager dans le projet, considérant :
 
- la vulnérabilité de l’édifice aux intempéries,
-  les dépenses engagées auprès d’Eupalinos
-  l’argent déjà recueilli par l’association auprès de mécènes
-  l’espoir d’obtenir la participation d’autres mécènes
-  qu’un renoncement entraînerait la perte des subventions.

 
En avril 2014, des promesses de mécénats étaient en cours de négociation avec les sous-traitants de GGL, pour un montant de 15000 euros. Pour que ces promesses puissent se réaliser, il fallait que la mairie s’engage sur le montage financier global, donc sur les 96300 euros. Sachant que l’association en supporterait une grande partie, le maire décida d’utiliser une partie des remboursements de TVA relatifs au chantier du Puech pour que le projet puisse être lancé.
Plusieurs autres mécènes ont été sollicités par l’association pour des montants plus modestes. Le maire prenait en compte aussi le fait qu’une somme de 45000 euros avait déjà été prévue dans le budget 2014
Au moment des élections, tout était prêt pour que le montage financier soit entériné. Le chantier devait démarrer
en octobre 2014.


 
Situation en 2015
 
Avant les élections de 2014 l’association a demandé aux candidats s’il maintiendraient le projet. Ils ont tous répondu par l’affirmative.
Fin avril 2014, la municipalité a changé et le projet a été gelé en attendant que la nouvelle équipe prenne le relais.
Actuellement, compte tenu que l’association n’a plus l’assurance que le maire s’engagera sur le projet, les négociations avec d’éventuels mécènes sont suspendues et l’association ne peut s’engager à fournir que 30000 euros, ce qui obligerait la commune à s’engager sur 66300 euros. Si la municipalité actuelle soutient le projet et aide l’association à recruter de nouveaux mécènes parmi les entreprises travaillant pour la mairie, il ne parait pas impossible de récupérer encore 20000 euros. La part de la commune pourrait ainsi être réduite à 40000 euros environ, soit la somme initialement prévue au budget 2014 par la précédente municipalité.
Quoi qu’il en soit, si cette somme résiduelle est à trouver, elle pourrait être répartie sur deux exercices comptables de 20000 euros chacun ; dépense raisonnable pour sauver un édifice historique en péril.




 
Evénements depuis avril 2014
 
Avril 2014. La municipalité sortante informe l’association que le dossier concernant la chapelle de Cambous a été remis en totalité à la nouvelle équipe.
- 28 avril 2014, le président de l’association écrit au nouveau maire pour lui proposer de travailler avec lui sur le projet et joint à sa lettre un document décrivant les étapes principales du projet et la situation en avril 2014.
- 17 mai 2014, le président de l’association écrit au maire pour solliciter un rendez-vous.
- 28 mai 2014, le président rencontre le maire qui confirme sa promesse préélectorale de poursuivre le projet mais demande un délai pour analyser la situation.
- 19 août 2014 le président de l’association écrit au maire pour l’informer qu’il a pris contact avec Monsieur Chesnel de la CCVH qui l’informe que le dossier devrait être clarifié d’urgence au cours d’une réunion avec tous les protagonistes. Le maire est sollicité pour programmer cette réunion. Il n’y a pas de réponse.
- 17 octobre 2014, le président de l’association écrit au maire pour solliciter une réunion en vue de clarifier le projet.
Le maire propose une rencontre le 4 novembre 2014 mais ne convoque pas la CCVH.



4 novembre 2014, une délégation de l’association rencontre le maire, Monsieur Lambolez. Elle est composée du président (Jacques Raynard), du trésorier (Michel Satger) et de Monsieur Jean-Luc Croizier, qui, comme premier adjoint de l’ancien maire, était chargé du dossier Cambous. Après son départ de la mairie, Monsieur Croizier a adhéré à l’association. Monsieur Lambolez a reconnu que s’il ne s’engageait pas sur la part de la mairie prévue dans le montage financier, les subventions seraient perdues et il a dit qu’il ne souhaitait pas cela. Il a conclu qu’il s’engagerait sur les 96300 euros en comptant que l’association recueillerait des fonds auprès de mécènes pour alléger la contribution de la mairie. 
- 7 janvier 2015, le président de l’association, informé par la CCVH que le maire n’a toujours pas signé l’engagement promis le 4 novembre 2014, écrit au maire pour lui demander où en était le dossier. Pas de réponse.
- 10 avril 2015, Jacques Raynard, président de l’association, demande à Monsieur Gaël Chesnel de la CCVH d’intervenir auprès du maire pour débloquer le projet. Monsieur Chesnel écrit au maire qui est le maître de la situation. Pas de réponse.
Début mai 2015, le président demande un rendez-vous au maire. Il l’a au téléphone. Monsieur Lambolez lui dit qu’il ne peut pas garantir la participation de la mairie à ce projet pour des raisons financières. Aucun rendez-vous n’est pris. Le président demande au maire de lui signifier sa position par écrit. Le maire, réticent, finit par accepter.



 
Coup de théâtre
 
27 mai 2015, le président de l’association, n’ayant aucune nouvelle du maire, lit dans la presse que le projet de Cambous va être examiné au conseil municipal du vendredi 29 mai 2015 et présente un projet de délibération n°33.
Ce projet de délibération n°33 :
-  ne fait aucune référence au dossier résumé ci-dessus, bien qu’il ait été remis à la mairie par l’ancienne municipalité et expliqué à la nouvelle équipe
-  présente une situation financière imaginaire et inacceptable.




 
Décision du Conseil municipal et conséquences
 
29 mai 2015. Le conseil municipal, ignorant jusqu’à l’existence du dossier réel (Eupalinos, CCVH), est sensible aux arguments  présentés dans la délibération n°33 et vote la suspension du projet hérité de l’ancienne municipalité. Cette décision est prise, est-il écrit, dans l’attente d’un nouveau projet, sans autre précision.
Quel nouveau projet ?
Il faut se rappeler qu’il pleut sur la voûte d’un édifice municipal du XVè siècle. Pour ce motif, il est urgent. Les conclusions du conseil font référence à des études fondées sur de nouvelles bases. Est-il raisonnable de refaire les études techniques Eupalinos ? Elles ont déjà été payées. Faudra-t-il payer une nouvelle fois ?




 
Embarras de l’association
Situation juridique verrouillée
 
A la date de rédaction du présent document (24 juin 2015), aucune lettre du maire n’est parvenue à l’association
pour l’informer de la position de la mairie sur le projet de sauvegarde de la chapelle de Cambous. Or la mairie est liée à
l’association par un contrat.
L’association est confrontée aux difficultés suivantes :
-  L’ancienne municipalité a engagé la mairie par des contrats pérennes : convention de maîtrise d’ouvrage déléguée avec la CCVH, convention triennale d’objectifs avec l’association. Ces engagements, écrits sur des contrats officiels, peuvent-ils être reniés ? Quelles sont les intentions de la mairie à ce sujet ?
-  Si la mairie ne s’engage pas, les subventions de la CCVH et du Conseil Régional seront caduques. Cette situation avait été exclue par Monsieur Lambolez lors de la réunion du 4 novembre 2014.
- L’association a passé un contrat de mécénat avec GGL et a reçu 30000 euros dédiés exclusivement à la réparation de la chapelle de Cambous, propriété communale. Quel serait le statut juridique de ce capital, détenu par l’association mais assujetti à une destination, si la mairie ne réparait pas la chapelle ?
-  L’association a un devoir moral vis-à-vis de ses nombreux petits souscripteurs qui, depuis plusieurs années, amènent leur obole pour sauver ce bien communal historique. Ils ont cru aux engagements pérennes de leurs édiles et se trouvent maintenant grugés. La municipalité doit leur offrir une perspective. Laquelle ?


 
  Rédaction:  Jacques  Raynard  
 
Crédit photos: Michel Sulik
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